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Avertissements agricoles Pleins phares sur les Chambres d’agriculture

Les Chambres d’agriculture récupèrent avec la mise en place du bulletin de santé du végétal la gestion de la récolte d’informations au niveau régional. Les Draf n’auront plus qu’un rôle réglementaire. Simple sur le papier, la mise en place devrait l’être un peu moins. « Après une année de rodage en 2009, tout devrait être opérationnel pour la campagne 2010-2011 » déclare Marie-Christiane Casala.

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L'arrivée de pucerons c'est pour quand?
(© Terre-net Média)
Les avertissements agricoles étaient gérés avant par les Services régionaux de la protection du végétal (Srpv), dépendants des Draf (Direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt). Leur arrêt en 2008 fait place à un nouveau dispositif de remplacement : le bulletin de santé du végétal. Bien plus qu’un changement de nom, c’est toute une réforme qui s’opère au niveau des institutions, mettant les Chambres d’agriculture au centre du projet.

Une gestion d'abord régionale

La région deviendrait ainsi le centre du nouveau dispositif d’épidémio-surveillance. Ce dernier serait animé par un comité régional, pris en charge par le président de chaque chambre d’agriculture. La coordination des observateurs devrait d’autre part s’intégrer dans un protocole défini. Le comité régional choisirait un animateur par filière et par secteur afin d’analyser les risques liés aux bioagresseurs. « Cet animateur ne sera pas un vendeur de produits phytosanitaires » précise Marie-Christiane Casala, chef du bureau  Biovigilance, méthodes de lutte et expérimentation à la Direction générale de l’alimentation (Dgal) au ministère de l’Agriculture. Les données receuillies aboutiront ainsi à la synthèse d'un Bulletin de santé du végétal par région et par filière.

Base de données nationale : 
une bonne idée, mais compliquée

Les données seront stockées dans un système d’information public. La saisie devrait pouvoir s’opérer directement dans une base nationale par les organismes régionaux. Ces derniers devraient pouvoir également récupérer des données fournies par d’autres. L’objectif est bien de créer un système public de protection des végétaux possédant un niveau régional et un niveau national plus synthétique grâce à l’utilisation de filtres.

Ce système informatique du fait de sa complexité n’est pas encore opérationnel. Les modèles seront à disposition de l’animateur des filières selon des modalités à discuter au niveau régional. L’objectif est bien de disposer d’un outil performant, compatible avec les objectifs du plan Ecophyto 2018. Ces mesures seront financées par l’augmentation progressive de la taxe sur les produits phytosanitaires, qui servira à financer la mise en œuvre du plan Ecophyto 2018.
D’autre part, le rôle des Draf sera de s’assurer que ceux qui travaillent sur ces questions sont des professionnels. Elles s’occuperont plus de fiabiliser les observations. Les Draf joueront ainsi le rôle de commissaire du gouvernement, de censeur. Autrement dit, de l’ancien système (avertissements agricoles), elles ne conservent que l’aspect réglementaire. Le bulletin de santé du végétal « constituera un appui fort pour l’activité du conseil, précise Marie-Christiane Casala. Il sera également pris en compte pour la certification de ce même conseil ».

Une coordination nationale

Au niveau national, la Dgal (Direction générale de l’alimentation) devrait mettre en place un comité national d’orientation biologique et un groupement d’intérêt scientifique. Dans un souci de coordination, le comité national d’orientation biologique de la surveillance du territoire s’occupera de valider les schémas régionaux transmis par les Draf. « Ces schémas devraient être opérationnels pour la campagne en cours normalement (courant 2009) » explique Marie-Christiane Casala. Ils traduiront l’organisation de la surveillance du végétal au niveau de chaque région. Concrètement il s'agit plus d'une généralisation que d'une réelle réforme

Le bulletin de santé du végétal doit ainsi être une synthèse des différentes données récoltées au niveau régional. « Chacun devra apporter sa pierre à l’édifice » déclare Marie-Christiane Casala. Ces informations devraient également être exploitables au niveau national. Dans cette optique, une base de données nationale devrait être créée (voir encadré: Une base de données nationale, une bonne idée, mais compliquée) .

Besoin de précisions?

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Qu'est-ce-que le bulletin de santé du végétal ? En quoi sera-t-il différent des avertissements agricoles ? La réponse dans :
Place au bulletin de santé du végétal, en cliquant ICI

Quelquefois mal comprise, la suppression du système d'avertissements agricoles s'inscrit dans une logique d'amélioration du conseil agricole. Plus de précisions dans :
Rupture et continuité, pourquoi changer ?, en cliquant ICI

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